Tuesday, November 14, 2006

Hier j'ai regardé le travail de Klotz au Rwanda. Je me suis senti tellement...déjà mort. Quoi, pourquoi suis-je attiré par, l'horreur? La voir seulement, sans odeurs, sans l'environnement si particulier qui l'entoure c'est un mensonge. Peut être que je veux m'assurer qu'il n y a aucun sens à l'homme, que l'humanité est...une idée. Comme tout. Rien que des idées. Comme la vérité. Tout autant une idée.Être un témoin, les regarder pour qu'on ne les oublie pas, pour que nous n'oublions pas qui nous sommes. Quel est cette éthique, cette conscience que nous avons. Partir c'est mourir....peut être....trouver cet ultime non-sens au fond...on le connait intimement et on l'expérimente à la vue...un rôle? quelle prétention!

Sunday, November 12, 2006

Je vais être choquant mais c'est ce que j'en ai ressorti sur le vif. Et puis n'est-il pas vrai qu'on n'est jamais plus unis que face à un danger commun. Donc, je remarque que le massacre de la "bavure" israélienne à Beit Hanoun, a permis aux principaux mouvements politiques palestiniens qui étaient au bord de déclencher une guerre civile,de se retrouver côte à côte pour faire démonstration de sa colère envers Israël.
Triste constat.
Ce dimanche, le parti du Fatah et du Hamas ont commencé les négociations pour former un cabinet d'Union Nationale. La rencontre de dimanche dernier qui était le prémice d'une volonté d'entente entre les deux partis, avait été balayée par la recrudescence de l'offensive israélienne, et la volonté des branches armées des deux partis de revcourir aux attentat-suicides.
Encore une fois, il aura fallu que le sang coule pour rendre leur responsabilité à ces dirigeants qui dans leur ego en oublie la situation. Du moins c'est ce qu'on peut y voir.
Il n'empêche que les discussions ont lieu, et espéront le porteront leurs fruits, c'est à dire le retour des aides internationales et la cessation des agressions israéliennes. Tant que les Qassam du Hamas tireront sur Israël et que ce parti sera le seul au gouvernement Israël, et la communauté internationale implicitement, continueront de punir l'Etat palestinien.
Il y en a assez de ce statut quo de près de 8 mois, où l'isolement des territoires palestiniens n'a jamais été aussi accentué. La non-reconaissance du droit d'existence à Israël par le Hamas aura été le principal point d'une année calamiteuse pour la région. Mais cette formation d'un gouvernement d'union nationale n'intervient-il pas un peu tard? il aura fallu 8 mois, un ministre d'extrême-droite en Israël, un retour de tsahal dans Gaza, des conditions de vie déjà précaires qui se retrouvent au plus bas pour que les deux principaux partis acceptent de ranger un tant soit peu leur vanité excessive. C'est beaucoup. Ce n'est pas négligeable. Alors autant le dire je ne suis pas plus content que ca de ces discussions. C'est ce qui aurait dû être fait depuis bien longtemps, lorsque un tout petit espoir résidait.
Aujourd'hui il n y a pas grand chose de positif à espérer. Etant donné la folie qui s'est emparée de la société israélienne, déboussolée par un gouvernement plus qu'incompétent, virevoltant sur ses positions, incapable de mener à bien quoi que ce soit. On est passé du retrait des colonies à un réengagement des blindés dans Gaza, de la nomination d'un ministre travailliste à la défense, à la nomination d'un ministre d'extrême-droite russophone à un poste de représentativité d'Israël dans les affaires extérieures. L'automne est déjà passé, place à la nuit....

tiré du site de l'émission Arrêt sur images: http://www.france5.fr/asi/H00002/1/138723.cfm

Comme l'on pouvait s'y attendre, ce sont les banlieues qui ont occupé la plus grande part d'antenne dans les journaux télévisés du mois d'octobre 2006. Sur les 3 h 54 consacrées à ce thème par TF1, France 2 et France 3, près de 2 h 40 sont des reportages centrés sur la violence, la délinquance et l'insécurité : bus qui brûlent, guet-apens, ras-le-bol des policiers...
Bien que les rédactions des trois chaînes aient, semble-t-il, souhaité faire tomber les clichés qui collent au béton des cités, en consacrant de nombreux reportages, teintés d'optimisme, aux initiatives qui fonctionnent, aux parcours réussis - tel Rachid, le patron "dynamique et élégant"... ces sujets ne représentent que 13 % du temps accordé à la banlieue.

La "santé", toujours bien placée dans l'infochrono, doit, ce mois-ci, sa position aux nombreux reportages sur le déremboursement de médicaments et à une large couverture de la Semaine de l'allaitement. L'image inhabituelle de mamans donnant la tétée à leur bébé sur le parvis de l'église Saint-Eustache, à Paris, a particulièrement plu aux journalistes.

Les faits divers arrivent dans les hauteurs du classement, avec 2 h 46 de temps d'antenne. Il faut cependant signaler que nous avons isolé l'affaire Courjault (les bébés retrouvés congelés), du fait de son importance médiatique. Elle a été le 19e sujet le plus traité par les journaux télévisés du mois d'octobre, 47 minutes au total lui ont été consacrées.

Concernant la politique intérieure, vous remarquerez que le Parti socialiste et l'UMP ne font pas, encore, partie de la catégorie "Présidentielle 2007", pour la simple raison qu'ils occupent beaucoup plus de temps, notamment le PS, que les autres partis, et qu'ils n'ont pas encore de candidat officiellement désigné.
Entrent, pour le moment, dans le thème "Présidentielle 2007", des informations telles la décision du PRG de ne pas présenter de prétendant, la chasse aux signatures du MPF, les discussions sur une candidature unique pour la gauche antilibérale...

Pour finir, notons la multitude d'anniversaires célébrés dans les journaux télévisés en ce mois d'octobre : le 1er anniversaire des émeutes, les 25 ans de la mort de Georges Brassens, le 60e anniversaire du CFJ, les 50 ans du soulèvement de Budapest, le 1er anniversaire du séisme au Pakistan, les 150 ans du premier vol humain ou encore le 940e anniversaire de la bataille d'Hastings.
Mais, le 17 octobre, pas la moindre évocation du 45e anniversaire de la répression meurtrière de la manifestation pacifique des Algériens à Paris, qui a eu lieu sous l'égide de Maurice Papon, préfet de l'époque. Manque de temps dans les éditions de ce jour ? Ce soir-là, TF1, par exemple, avait choisi de consacrer 1 minute 26 à la recrudescence des vols d'airbags pour dévaliser les distributeurs automatiques de billets...

Aurélie Windels

* Je vous rappelle le principe : l'infochrono consiste en un classement mensuel des quarante thèmes les plus traités dans les 20h de TF1, France 2 et France 3.

Thursday, November 09, 2006

"Parce qu'on a la rage le coeur et la foi..."! Un deux trois, un, deux, trois...triolet noir, deux croches, blanche pointée! On reste dans le rythme. On le vit! Ternaire, ternaire, ternaire! Tout au ternaire, sauce de la Cour, on valse! Le temps, le temps, le temps! Garder le rythme, quoi qu'il arrive, du largo en passant par l'andante jusqu'au presto. Maîtrise le rythme, maîtrise la pulsion. Garder la pulsation c'est tout, c'est le contrôle.Musique! Une règle du vie, le passant troubadour, un univers éphèmere avec ses lois, ses mécaniques, ses joies et travers. Une véritable machine, presque une société....j'ai des envies de dissection...

Thursday, November 02, 2006


Samedi 30 novembre aux Studios.

"Une vallée contre un empire"
de Christophe de Ponfilly
Dans le cadre du mois du documentaire, le CNP et Afghanistan-Touraine (DARAH) proposent :
PONFILLY L’AFGHAN
Soirée-hommage à CHRISTOPHE DE PONFILLY, journaliste indépendant, disparu en 2006. « Une vallée contre un empire », tourné clandestinement en super-8, en 1981, avec Jérôme Bony, est son premier film sur la résistance afghane contre l’occupation soviétique, à l’époque ignorée des médias. Auteur atypique, Ponfilly montre ici l’engagement des Afghans et de leur chef, Massoud, dans un combat qui semblait perdu d’avance.
Débat sur cette lutte contre l’indifférence, avec Bertrand Gallet, historien, ex-député, qui accompagna Ponfilly en Afghanistan et reçut avec lui le prix Albert Londres.

C'est lui qui m'a redonné la foi dans la noblesse du journalisme. Pendant un temps j'avais abandonné cette idée de faire du journalisme, milieu qui m'était alors apparu comme trop policé, qui avait perdu ses valeurs. Ce journalisme contre l'ignorance que je voulais mien, décrit dans le livre "une poignée d'étoiles" de Rafik Schami je le croyais révolu, puis j'ai revu quelques uns des ces reportages.Puis Il y eu le 11 septembre, la guerre en Afghanistan, puis en Irak, et toutes ces luttes passées sous silence. Merci à lui, merci à tous ceux-là qui donnent sa noblesse à cette profession qui ne doit être que sacrifice pour la vérité et la liberté.

le film posthume de Christophe de Ponfilly "l'étoile du soldat"sortira dans les salles le 22 novembre 2006.

bande-annonce:http://www.allocine.fr/webtv/acvision.asp?nopub=1&cvid=18706060&emission=&player=ASF&debit=HD

C'est comme du théâtre, une grande scène de théâtre. Il y a le décor, les objets et puis il y a les personnages. On arrive sur cette grande scène et il faut jouer. Jouer ce que l'on veut si l'on peut. La plupart se contenteront de jouer des objets, de constituer le décor, minable mélasse trop peu passionnée pour vouloir incarner un personnage. Un personnage, voilà quelque chose, de longues tirades, d'amples mouvements, des interactions avec ces autres qui partagent ce même goût de l'action. Dans nos belles sociétés occidentales, la masse omnipotente se développe, rampant comme la vermine dont le pâle reflet de leur pauvre verve n'est que leur flagrante fausseté inutile dans cette pièce. ce qui est amusant c'est de se préparer à son rôle au sein d'eux, plus vous les côtoyez, plus vous les méprisez, plus ils vous insupportent, se rendent détestables à vos yeux pour tout le rien qu'ils sont, transpirant la fiente croupie de tous leurs pores. Au moins, quand vous jouerez votre personnage vous n'aurez plus à être inquiété de causer dommage à tel ou tel objet ayant conscience de toute la non importance qu'ils représentent à vos yeux. Qu'ils sont drôles tous ces petits objets criant à qui veut bien l'entendre, qu'ils veulent changer le décor et qu'ils le feront, que rien ne les arrêtera. Dans le même temps qu'ils vocifèrent leurs inepties ils s'accommodent bien d'épouser les formes du décor actuel. Mais que diable! Apprenez à être plus que ce que vous pensez pouvoir être! Un décor ça s'occupe, ça s'habite! Ce n'est qu'une fois cela fait qu'on peut le changer, le modeler à sa guise. Il faut être acteur. Mais il est tellement plus facile pour l'objet de dénigrer ce fait-là car devenir acteur signifie abandonner sa condition d'objet , prendre des risques, vous êtes exposé, au devant de la scène. Quel que soit le décor, l'acteur s'en moque, il se l'approprie. Mettez un objet dans le néant, il se noiera, deviendra obsolète, l'acteur lui chantera pour raisonner dans l'éternité. A vrai dire j'en suis à un point où je souhaiterai voir ces ingrates flatulences qui rendent les décors nauséabonds disparaître. Un vide complet, une scène des abysses, profondeurs où seul l'acteur peut survivre...ou non.C'est du théâtre...