Friday, December 08, 2006


Pierre Gemayel: 21 novembre 2006 veille de la fête de l'indépendance. done

Il est assez amusant de relever que, dès que le mauvais temps hivernal pointe le bout de son nez en France, certaines gachettes ne peuvent s'empêcher de cracher au Liban. Existe t-il une relation causale entre ces deux phénomènes? Les gouttes d'eau glacées qui commencent à tomber du ciel sur l'hexagone, se transorme en nuées de feu sur cette bande de terre fertile, bordant la mer Méditerranée. Terre de passions, de cultures que certains tentent de transformer en paradis bancaire, d'autre en terre d'une culture rigoriste. Mais le Liban ce n'est pas ca, le Liban doit( avis personnel) et peut tendre à être une terre multiconfessionnelle, dans une partie du monde où la culture prend une place importante dans la vie des gens. Un défi qu'il n'arrive pas à relever. il faut dire, que se trouver engagé entre Israël et la Syrie et les Etats-Unis et l'Iran, le Liban n'est pas idéalement placé pour évoluer sereinement. Et le départ précipité de l'armée syrienne a laissé des traces dans le monde politique syrien et libanais. Le problème est qu'aujourd'hui, l'élite libanaise se fait décapiter. Comme il était dit il y a un an-lors de l'assassinat du journaliste et député Gebran Tuéni-par Antoine Sfeir ( directeur de la rédaction des Cahiers de l'Orient) la liste noire syrienne est une réalité. Toutes les élites politiques du pays qui peuvent véritablement avoir une nuisance sur la Syrie sont peu à peu éliminées (à part Hariri, cas à part...toutes les hypothèses sont possibles). En quelques mois, après une guerre entre un parti du pays et un Etat voisin,une réconciliation impossible entre toutes les élites, un nouvel assassinat, on se pose sérieusement la question si le Liban n'est pas voué à disparaître. Quand j'ai appris la nouvelle j'étais abasourdi. J'ai senti une rage profonde monter en moi. Comme ce fut le cas pour Tuéni. Mais je me suis vite calmé. Une sorte de résignation. Il y en aura encore. il faut une confrontation brutale ou non, entre les Libanais et ses élites politiques. Que veulent les Libanais? On sait ce que veulent les élites, mais les Libanais? Que veut devenir ce pays et sa population si diverse? Trouver des enjeux communs dans la population. Les élites ont de loin montrées leurs limites. Les concertations à la place de l'Etoile des derniers jours? Vous parlez de celles de janvier? c'étaient les mêmes. Un exploit à l'époque. six mois plus tard. L'aviation israélienne bombardait l'aéroport de Beyrouth. Espérons que le résultat ne sera pas le même.

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