Sunday, January 28, 2007

La responsabilité. Dans nos sociétés actuelles on voit cette demande grandissante d’avoir des responsables dans tout ce qui peut se passer. Dès lors qu’un phénomène se déclenche on cherche des causes mais surtout un responsable. En France cela se traduit par une course à la légifération. Dès lors qu’un événement est pris en charge par les médias, une charge émotive est dégagée, qui déclenchent dans les masses une crainte ou un désir impulsif, qui aboutit à une pression sur les institutions de pouvoir, qui pour y répondre, se saisissent de l’instrument législatif et font voter des lois. Cette volonté de responsabilité pour tout et n’importe quoi, traduit une volonté de l’esprit asservi aux certitudes. Nous ne voulons plus de place pour le doute, l’ordre est le garant de notre quiétude. Cette manière de penser n’est pas imputable qu'ànotre société, elle est présente dans le monde entier sous diverses formes. Mais elle résulte toujours de cette pensée de responsabilité ; L’individu doit être responsable, je dois pouvoir trouver dans tout phénomène un bouc-émissaire. Or, c’est oublier de prendre en compte que nous sommes le fruit de la contradiction. Du moins c’est à espérer que nous en sommes encore, c’est à dire que nous serions entièrement déterminés, mais aussi entièrement libre. Nous sommes déterminés par la société, notre éducation, notre histoire, notre environnement, notre culture, ce qu’on apprend ou non.Il n y a aucun doute dans le fait que nous soyons déterminés . Mais nous sommes aussi entièrement libre malgré le fait que nous soyons déterminé entièrement. Pensée cette contradiction est indispensable. Je suis libre de saisir ou non la société qui m’entoure, je suis libre ou non d’accepter l’éducation qu’on m’inculque etc.
L'oubli de cette contradiction, du sens des mots peut provoquer une incompréhension globale de ce que nous vivons et de ce qui nous entoure. Par exemple, le pouvoir est sans cesse contesté mais il est en place
parce que nous lui avons dit oui ou bien que nous ne lui avons pas dit non. Nous en sommes responsable car nous l'avos choisis plus ou moins librement, mais aussi parce qu'il nous semble déterminé.
Nous sommes donc entièrement responsables de nos actes fait librement, mais sommes nous aussi responsables de nos actes fait par détermination ? Pour être responsable cette nécessaire condition d’être libre demande un choix de ne pas être déterminé. La demande de législatif croissante permet-elle ceci ? Après tout le cadre législatif ne doit-il pas d’être déterminant pour une société et un individu ? S’il en est tel, nous serons responsable devant cette loi, d’accepter d’être déterminé, et que tout acte déviant de ce déterminisme puisse être condamné. Le risque c’est de voir cette liberté qui nous rend responsable disparaître, au profit d’un déterminisme absolu. Nous ne serions dès lors plus responsables de nos actes commis sous l’impulsion de la liberté mais de nos actes commis sous un excès de détermination, une détermination absolue sans place au doute.

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