Saturday, October 14, 2006

De retour des 9ème rendez-vous de l'Histoire qui ma foi sont très intéressants et bien organisés. Seul problème, peut-être trop de choses à voir, mais vu l'affluence c'est normal. Je suis en train de faire un petit compte-rendu de la conférence où j'ai appris le plus de chosess c'est à dire celle sur le "retour de l'Amérique latine".
Sinon je lis actuellement Nietzche et sa "généalogie de la morale", dans laquelle il critique les notions de Bien et de Mal inventées par les "faibles" afin de faire culpabiliser les "forts". Pour lui, les "faibles" qui n'arrivent pas à se développer, à agir, à créer représentent le "troupeau", la masse qui en veut aux "forts" aux aristocrates, qui agissent et créent par eux-mêmes. Pour se venger les plus faibles vont créer le concept de "bien" et de "mal". Le mal sera toute forme de puissance, d'individualisme, d'assurance personnelle et le bien sera la communauté, la charité et l'égalité; tout du moins c'est pour l'instant ce que j'ai compris de la moitié du livre. Il livre aussi une reflexion assez intéressante sur l'apparition des dominants et des dominés. Enfin bon, livre politiquement incorrect mais c'est toujours agréable à lire. Ca me rappelle plus contemporainement Philippe Murray(paix à son âme), "l'Empire du Bien" discours critique de l'hégémonie du "Bien" tout- puissant .
Sinon, je lis dans le même temps "la quête inachevée" de Karl Popper. plus qu'intéressant, mais assez complexe, à cause de mon manque total de connaissance au niveau scientifique tout du moins en mathématiques. Mais la mise en parallèle des méthodes scientifiques avec le raisonnement philosophique permet néanmoins de pouvoir suivre le fil de ses pensées.
Pour l'instant, j'en ai retenu son explication de la triade dialectique ( thèse- antithèse-synthèse), qui consiste à dire que"le point de départ est un problème (p1), auquel nous apportons une espèce de solution provisoire, une théorie provisoire (TT= tentative theory); cette théorie est ensuite critiquée afin d'éliminer toute possibilité d'erreur (EE= error elimination), et puis comme pour la dialectique, ce processus se répète: la théorie et sa révision critique engendrent d'autres problèmes.
P1---->TT---->EE---->P2"
d'où son expression " la science naît dans les problèmes et finit dans les problèmes".
J'en retiens aussi sa définition du rationalisme critique: " l'un des meilleurs sens du mot 'raison' ou 'raisonnable' était celui de la disponibilité à la critique; ouverture à la critique d'autrui et détermination dans la critique de soi".
Je reconnais là une parole pour moi de "sagesse" qui fait bien défaut aujourd'hui...Bref c'est aussi un support historique plus qu'intéressant, avec des réflexions sur l'historicisme qui pour lui, inspirait le marxisme et le fascisme et plus généralement, sur le totalitarisme au moment même ou Staline et Hitler signaient Brest-Litovsk. Il renvoit à deux de ses oeuvres à mon avis indispensable à lire "Misère de l'historicisme" et "La Société ouverte".

0 Comments:

Post a Comment

<< Home